1. |
Western BC
04:07
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Nous sommes les libérés du temps,
nous sommes les compagnons d’la rue.
Nous préférons mordre à pleine dents la vie,
la joie, les aventures.
On arrive la rage au ventre, les poings levés,
les nerfs tendus. Prêts à se battre pour aller
d’l’avant. Camarades, l’avenir n’est pas foutu !
Et le boucan s’est répandu !
Je suis le punk, crête colorée, ou le boucher
qu’on a saigné. Je suis hippie chevrier, le prof
aux classes surpeuplées. Je suis l’ado des cités,
le troisième âge, ces oubliés, la ménagère sans
porte-monnaie, un étudiant, l’avenir fermé.
Et le boucan s’est répandu !
Nous sommes les serfs du capital, laissés pour
compte, laissés en rade, pierre angulaire d’un monde
social, ceux que tu salues lors de tes parades.
On les a cru toutes tes belles fables.
On les a vu tes deux mains sales
magouiller en dessous des tables.
Crions justice ! Camarades, l’avenir n’est pas foutu.
Et le boucan s’est répandu !
Tu nous as pris jusqu’aux centimes, tu nous as
pris même notre fierté, laissé comme des roses
sans épines, comme des poulets déplumés, des
potagers sans aubergine ou des moutons qu’on a
rasé. Comme un pastis sans glaçon ou un gros
joint sans chichon. Comme un concert sans son,
un son sans public, le public sans artiste.
Comme un artiste sans expression,
l’expression sans liberté, la liberté mais
sans idée. Mais on sait ce qu’on ne sera pas !
Ceux qui ont peur de toi.
Et le boucan s’est répandu !
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2. |
Léa
03:39
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Hé poupée ! Laisse-moi être pirate accroché,
à tes bas de soie. Hé poupée ! Sommes-nous
aussi nombreux à naviguer sous ton ciel
ténébreux ? Car ça fait dix mois, poupée,
que j’écume de ma frégate toutes ces
pensées néfastes venant de toi.
Oui toi, si reine, avec ton air de
n’y toucher, tu dégaines et ton corps
sert les rois de l’amer déchainé.
Hé poupée ! Avais-tu vu pour ton sort
ta mise en proue abîmée par ces porcs ?
Car des fois, poupée, derrière ton air
de plaisance, je te vois t’embarquer dans
une galère d’innocence. Mais pour toi,
poupée, je n’ai pas peur de monter sur
les planches, prêt à sauter, à me noyer,
dans l’océan de tes hanches.
Mais toi, si reine, avec ton air de
n’y toucher, tu dégaines et ton corps
sert les rois de l’amer déchainé.
Hé poupée ! Quand me diras-tu sans hésiter,
sans rhum, ni autres fûts, de t’enlever
poupée ? Car au fond de leurs yeux tu te
vois que poupée de chiffon, tout au mieux.
Mais pour toi poupée, ma belle, je te
promets de te tirer de ces ficelles de
dentelle. De t’embarquer poupée, au
large, levant le voile, pour te montrer,
poupée, la liberté sous les étoiles.
Mais moi, poupée, je ne suis qu’un de ces
requins, toujours à rôder la gueule ouverte
pour des draps de satin. La vérité, poupée ?
C’est que je ne suis qu’un de ces marins,
toujours à ramer sur l’amer au petit matin.
Adieu, poupée.
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3. |
La Nouvelle Fable
03:31
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Le diable au corps, le rouge est son
pain. Qu’il chante bien fort notre
coq à pékin. Et cette poule aux œufs
dort au fond de la classe. Beijing fait
de son mieux mais Copenhague le lasse.
Une flûte dans les pattes
des rats de nos contines.
La nouvelle fable, cette fois,
s’écrira à l’encre de Chine.
Avant son heure de gloire, arrogant
face aux corbeaux, qu’il a pris son
temps le renard, pour faire tomber
les morceaux. Il faut dire que le petit
poussait les frontières économiques et
politiques : Vietnam, Taiwan, Tibet,
Afrique. Et déjà le chat bottait le cul
de Mickey. Et ça, c’était pas gagné.
Refrain
Et ce crapaud devenu bœuf, non par magie
mais dictat et chantage. N’hésitant pas
à faire veuf, millions de pigeons de
leurs colombes sages. Et la grenouille
persuadée de rester reine de son empire,
de ses mares et cages, chantait louanges
de sa cour d’Europe et haine, ne vit son
chien devenir loup de rage.
Refrain
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4. |
Mr Président
01:17
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Voici venu l’instant de faire le bilan, d’être entendu dès à présent. Comprenez-vous petit président ? Nous nous relevons, nous, les petits gens, citoyens des rues, bas peuples de tous les temps. Nous arrivons en masse pour vous botter le cul qui va être blanc de peur à l’approche du boucan. Oui, vous allez entendre nos voix au dessus des cages. Oui, nous serons fanfares de l’Est cuivrant vos tympans de rages. Sage ! Vous le deviendrez ou ça dégage. Du chantage ? Non, ce n’en n’est pas. Ce n’est qu’un simple avertissement. Alors ! Alors ? Alors écoutez monter le boucan. Mais quand ? Maintenant.
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5. |
Boucan Song
03:19
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Nous serons magie noire, sorcellerie,
l’hallucination dans ton miroir. Où que
tu sois, tu nous verras. Dans tes draps de soie ? On se glissera. Dans ton verre ? On y nagera. Ton assiette sera notre proie.
Et crois-moi, tu trembleras.
Maintenant.
Nous venons, des quatre routes, des
quatre vents, au chant tribal et le partage dans la malle, gonflés par vos
scandales, afin d’lever le voile de vos
dédales d’argent sale. Originaires de quelques champs, de quelques près, nous sommes poussés par un souffle de liberté. Nous venons envahir vos rues, soulever les pavés, mettre les pieds dans le sable et la tête à rêver. Rêver des frères, des sœurs, de la terre et c’est pour ça que l’on vient te faire un boucan d’enfer.
Maintenant.
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6. |
Prière
04:20
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Je commence à croire en toi non pas par
foi mais par désarroi. Je ne sais plus
à quel saint me vouer. J’ai même essayé
de me battre seul contre ce monde insensé.
J’ai même cru devoir me battre contre
mes propres pensées. Tu vois, là, j’ai
déjà commencé car en te parlant, c’est
déjà avouer que tu puisses exister.
Toi que j’ignorais, toi que je détestais.
Multiples noms, multiples visages, que tout le monde dit sage.
refrain
Dis-moi quoi faire pour que l’homme
aime à nouveau sa mère, sa terre.
Dis-moi par où je commence pour que
l’homme utilise à nouveau ses sens.
Dis-moi comment enlever cette rage qui
est apparue dès notre plus jeune âge.
Paraîtrait qu’en grandissant nous devenons
matures, durs ? Guerre perdue. Sûr ? Je ne
sais plus. Pure désillusion mais n’acceptant
pas la soumission j’ai du mal à me faire
à l’idée qu’en tant que bélier il faut
que je suive les moutons. On m’a dit qu’il
fallait se faire une raison mais mon
grand-père disait toujours « on, c’est
un con » . Pas question d’être condamné, ni d’être un de ces cons damnés. Pas question de laissé tomber, nous sommes nombreux à t’avoir appelé. Toi que j’ignorais, toi que je détestais. Multiples noms, multiples visages que tout le monde dit sage.
refrain
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7. |
Houston
03:52
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Des vêtus, des mis à nu, perdu sur des îlots d'idées cousues, regardant les étoiles filantes, fuyantes à des années lumières des petits gens. Dansant dans les réseaux aux espaces glacials, trou noir de la raison, soleil des prosternations, ya-t-il encore de l'humain dans cet univers sale ?
Houston, on s'écrase sur la Terre !
On se presse de détresse de quelques images fusées, ouvrant milliers, millions de hublots de papiers glacés. Sur nos comètes, comme air, rage enfanté et enfantant tonnes de poudre faciale. Gravité de la grave idée.
Gravité autour de leur planète dorée. Et la lune, à ne connaître que la nuit, ne rêve t-elle pas à son tour de devenir l'effigie cyclique adulée au mascarades des grands jours ?
Houston, on s'écrase sur la Terre !
Satellite plastique, processeur d'un blond platine, tu veux du luxe ? Voici pour toi de la luxure ! Vu d'en bas tout brille et tout scintille. Et cet or ? Bite à la main, une valeur sûre, une valeur dure pour demain. Nouvelle météo, rite de passage, histoire d'amour ou d'adultère. Ou juste peut-être de faire passer le message, d'étouffer les gosses d’une nouvelle ère.
Houston, on s'écrase sur la Terre !
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8. |
Belle Marianne
04:47
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Peut-être a-t-elle cherché la mort comme un
naufragé, cherchant une île, une terre vers
où dériver. Sans doute a-t-elle souvent attendu
au petit matin dans une station de métro, un
agresseur qui ne levait le poing. Peut-être
qu’elle a marché dans des quartiers mal famés,
en quête d’un assassin qui ne se montrait.
Provoquant la colère des violents qui ne
parvenaient à manifester leur haine, leur
rage, leur désir de tuer.
refrain
Et la belle Marianne a perdu son innocence,
oubliant le pourquoi dans sa jeunesse elle
s’était levée. Mise à nu sur le trottoir de
la finance, les maquereaux lui font faire
le tapin après l’avoir violé.
En fin de compte, combien d’entre nous échappe au risque de voir disparaître d’un jour à l’autre de nos vies, de nos espoirs. Je parle d’idéaux, de nos rêves, de ce que l’on aime en somme. Nous pouvons résister une semaine, des années. Mais qui nous sommes à être toujours condamné à perdre ?
Refrain
Son âme recevra toujours des coups violents mortels, un crime parfait au nez de ses enfants. Et les coupables qui ne disent pas leurs noms, ont-ils seulement conscience de leur action ? Oui, car ils sont et font. Oui, car ils sont et font. Oui, car ils sont et font la poubelle marianne.
Refrain
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9. |
Benkadissa Lent
02:08
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10. |
Benkadissa Rapide
02:15
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11. |
Gitane
06:41
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Quelle belle gitane, ô ma sorcière
à vouloir une bouffée d’air j’en ai
perdu ta chaumière. Loin de tes doigts pour me serrer, je me suis vu me consumer. Quelle belle gitane, ô ma sorcière.
Refrain
Petite, j’t’ai cru venir de mon paquet.
Petite, brune, c’est moi qui fus roulé.
Quelle belle sorcière, ô ma gitane
à vouloir filtrer notre drame, poupée vaudou piquée à l’âme. Par la magie de te revoir j’ai échoué dans les fumoirs.
Quelle belle gitane, ô ma sorcière.
Refrain
Quelle belle gitane, ô ma sorcière,
sur de mon camp, certain d’écraser
tes « mais » et égaux dans le cendrier. Je n’ai pas vu tes yeux de braise, alors d’accord, fais à ton aise. Quelle belle gitane, ô ma sorcière.
Refrain
Quelle belle sorcière, ô ma gitane,
dans ce mare, mythe de ton cœur
ma dernière latte vient de tomber.
Alors m’éteindre ici ou ailleurs,
t’en finiras par me jeter. Alors m’éteindre ici ou ailleurs,
t’en finiras par me m’écraser.
Refrain
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12. |
Subari
03:46
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Je suis libre, libre d’être qui
je désire. Je n’ai pas peur de la
différence car c’est elle-même qui
dirige mes plaisirs. Plaisir de vivre,
plaisir des sens. J’arbore ce sourire
gravé dès l’enfance. Je suis libre,
libre de mes croyances. Poussé dans
les rues de ma ville, je m’enivre de
ses joies, de ses sentances, sentant
Allah dans chaque voix, dans chaque
pas. Rythmant l’idylle de mon île, Java.
Subari nama saya
Ma foi, ma faim, mes hanches vascillent
sans peine donnant pulsion ou tremplin
aux caresses de mes mains. Ma foi, ma
faim se nourrissent de tissus colorés,
qui m’emmènent dans l’inexploré et
m’attrapent les reins. Je suis libre,
libre d’être roi au service des miens.
Père et mère d’orphelins, je les
entraîne dans ma danse, eux, qui
chorégraphient mon quotidien.
Subari nama saya
Homme, femme. femme, homme.
Femme, femme ou homme, homme.
J’ouvre ma porte à l’étranger
et lui dis, « tu seras aimé ».
Subari nama saya
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13. |
Palestine
03:44
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Arrive la marche vers l'éternel, là où
la nuit règne par delà les tourelles. Pêle-
mêle, danse avec la mort et tais-toi car
David se lamente d'autrefois au pied trop
mur d'une rancoeur. Et ça, ça me fait peur.
Arrive la marche du sacrifice, soldat de
plomb forgé dans l'édifice des fils pleurant
la perte des pères. Ô repaire, que l'on réduit
au silence de poussière soufflé par un vent
capital pour l'horreur. Et ça, ça me fait peur.
Comme de cette pâle estime pour la Palestine.
Arrive la marche de la conscience des pluies
de cendre, des pluies de fer tombant sur ma
terre. Pris comme proie dès ma bonne heure,
j'ai grandi tel un ange damné porteur d'un
message ceinturé. Et ça, ça me fait peur.
Comme de cette pâle estime pour la Palestine.
Arrive la marche vers l'éternel, mère aies confiance, voici mes ailes. Encore quelques
parcelles qui sont ma raison, espoir d'un
meilleur, espoir de liberté. Et qu'Allah
soit bon. Pour moi je n'ai plus peur, la
main sur la goupille, il est l'heure.
Comme de cette pâle estime pour la Palestine.
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14. |
La Nouvelle Fable - RMX
03:21
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Le diable au corps, le rouge est son
pain. Qu’il chante bien fort notre
coq à pékin. Et cette poule aux œufs
dort au fond de la classe. Beijing fait
de son mieux mais Copenhague le lasse.
Une flûte dans les pattes
des rats de nos contines.
La nouvelle fable, cette fois,
s’écrira à l’encre de Chine.
Avant son heure de gloire, arrogant
face aux corbeaux, qu’il a pris son
temps le renard, pour faire tomber
les morceaux. Il faut dire que le petit
poussait les frontières économiques et
politiques : Vietnam, Taiwan, Tibet,
Afrique. Et déjà le chat bottait le cul
de Mickey. Et ça, c’était pas gagné.
Refrain
Et ce crapaud devenu bœuf, non par magie
mais dictat et chantage. N’hésitant pas
à faire veuf, millions de pigeons de
leurs colombes sages. Et la grenouille
persuadée de rester reine de son empire,
de ses mares et cages, chantait louanges
de sa cour d’Europe et haine, ne vit son
chien devenir loup de rage.
Refrain
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